Josef Strauss, Die Libelle, polka-mazur op. 204
*
Guillaume-Antoine
Olivier, Histoire naturelle (1789)
« Les
Libellules se rendent dans nos jardins ; elles parcourent les campagnes,
elles volent volontiers le long des haies ; mais où on les voit en plus
grand nombre, c’est dans les prairies, & sur-tout le long des ruisseaux
& des petites rivières, près des bords des étangs & des grandes mares.
L’eau est leur pays natal ; après en être sorties elles s’en rapprochent
pour lui confier leurs œufs.
“ Quoique par la gentillesse de leur figure,
dit Réaumur, par un air de propreté & de netteté, & par une sorte de
brillant, elles soient dignes du nom de Demoiselles, on le leur eût peut-être
refusé si leurs inclinations meurtrières eussent été mieux connues : loin
d’avoir la douceur en partage, loin de n’aimer à se nourrir que de suc des
fleurs & des fruits, elles sont des guerrières plus féroces que les
Amazones ; elles ne se tiennent dans les airs que pour fondre sur les
insectes ailés qu’elles y peuvent découvrir ; elles croquent à belles
dents ceux dont elles se saisissent. Elles ne sont pas difficiles sur le choix
de l’espèce : j’en ai vu se rendre maîtresses de petites Mouches à deux
ailes, & d’autres qui attrapoient devant moi de grosses Mouches bleues de
la viande ; j’en ai vu une qui tenoit entre ses dents & emportoit en
l’air un Papillon diurne à grandes ailes blanches. C’est leur inclination
vorace qui les conduit le long des haies sur lesquelles beaucoup de Mouches
& de Papillons vont se poser, & qui les ramène souvent le long des eaux
où voltigent des Moucherons, des Mouches & de petits Papillons ; elles
cherchent des cantons peuplés de gibier. ” »
*
Dr N. Joly, « Sur l’hypermétamorphose de
la palingenia virgo à l’état de
larve »,
Mémoires de l’Académie des
Sciences, Inscriptions & Belles-Lettres de Toulouse,
7e série, t. III,
1871
« Tout
le monde, à Toulouse, connaît ces légers insectes aux ailes de gaze qui, chaque
année, tantôt vers la fin du mois d’août, tantôt au commencement de septembre,
voltigent, le soir, en nombre immense, autour des réverbères de nos quais,
exécutent dans l’air des danses fantastiques, s’y livrent à l’amour, et bientôt
retombent épuisés sur le sol ou sur les dalles qu’ils jonchent de leurs
cadavres. »
*
Johann Strauss fils, Auf der Jagd, polka-schnell op.373
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