Inschrift auf eine Uhr mit den drei Horen
Am langsamsten von allen Göttern wandeln wir,
Mit Blätterkronen schön geschmückte, schweigsame.
Doch wer uns ehrt und wem wir selber günstig sind,
Weil er die Anmut liebet und das heilge Maß,
Vor dessen Augen schweben wir im leichten Tanz
Und machen mannigfaltig ihm den langen Tag.
Eduard Mörike, 1846
Inscription sur une horloge avec les trois Heures
Les plus lentes de tous les dieux nous avançons,
Bien adornées de feuillage en couronne, silencieuses.
Mais celui qui nous honore et mérite nos faveurs
Parce qu’il aime la grâce et la mesure sacrée,
Celui-là nous voit flotter et danser devant lui, légères,
Et nous lui rendons toujours diverse la longueur du jour.
Trad. J.-Ph. Grosperrin
Ce court poème de Mörike, avec en exergue un vers de l'idylle de Théocrite sur le jour d'Adonis (Orai philai), n'aura pas connu — c'était prévisible — les honneurs du lied : une seule mise en musique signalée, en 1965, par Felix Wolfes. Mais en fait de mesure, de danse et de silence, et au seuil de l'année nouvelle, j'ai songé à du Haydn ; non pas à la symphonie dite L'Horloge, ni aux trois de jeunesse (Le Matin, Le Midi, Le Soir), mais au mouvement lent de la symphonie Les Adieux dirigé par Hermann Scherchen (Orchestre de l'Opéra de Vienne, juin 1958).
:-)
RépondreSupprimerrépondit la Souris à la Taupe.